Je n'ai nul besoin de fermer les yeux pour voir le monde en couleurs, ni pour le voir en cool heures.
Ce qui est beau dans l'immatériel, c'est cet infini de possibilités pour s'enrichir ou s'appauvrir à souhait; piocher dans le coffre à trésors des moments dorés ou argentés, ou de sombres heures qui vous éloignent plus encor des heurs.
Richesse intérieure. Un trésor très or, qui brille, pas forcément par son intelligence mais plus par sa chance, cette chance qu'il nous apporte de pouvoir, encor et encor, puiser son eau dans l'irisé des ruisseaux, dans un souffle de vent, dans un sourire sans but.
Ce n'est pas une vérité absolue, ni une morale. C'est juste un étal, de ce trop-plein de rutilance dont on ne sait parfois pas quoi faire, sinon le distribuer à qui le prendra.
Les seuls bijoux que je souhaite porter sont ceux de mon imaginaire coloré, du rouge rubis au bleu saphir, du rose opale à l'ambre copal. Non copiées, ces parures me projettent et parfois m'éjectent, hors de ma cachette.
Comme un collier de force, comme une amulette, ils sont mon aura, et mon or. Ceci est mon trésor.
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