Je me souviens des petits points noirs de ses yeux, dans un triangle vert.
Je me souviens être tombée sur elle, un jour de cueillette de plantes aromatiques.
Je me souviens qu’elle s’interposait entre moi et la portière de mon carrosse, fière et féroce.
Je me souviens de ma surprise face à cette mante, de sa couleur menthe ; la première que je voyais d’aussi près.
Je me souviens des moulinets de ses pattes lorsque je m’approchais.
Je me souviens être restée sidérée par ses habiles mouvements de boxeuse, me défiant de sa carrure et resplendissant de sa verdure.
Je me souviens l’avoir observée, m’être avancée, m’être reculée, pour voir ses réactions.
Je me souviens avoir souri en la comparant aux kangourous que l’on voit dans des dessins animés.
Je me souviens qu’elle se faisait plus agressive lorsque je m’approchais.
Je me souviens aussi qu’elle ralentissait ses mouvements lorsque je m’éloignais.
Je me souviens qu’elle me fixait, bien décidée à en découdre, pas impressionnée par ma taille.
Je me souviens d’elle, folle bestiole, que je dérangeais dans son habitat.
Je me souviens m’être éclipsée juste après, me sentant étrangère dans cette nature encore pure.
Je me souviens de ces jours d’été, et de ces coins aimés…
A l'époque, les téléphones étaient encore assez sommaires et une vidéo aurait été impossible. Mais c'était génial à voir!
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