Texte du sujet: Animalité, sujet 3 : "Bestialité"

alors on a serpenté nos peaux sur le sol collant. les cuisses en feu, les lumières vertes, le feu sur le comptoir aussi, le feu au bout des ongles et les mains, well, les mains et leur autodétermination le doigt levé haut, haut, le majeur quand un homme s’approche avec un regard comme le sol. sang. tigre, tigre, brûlant, brillant, dans les forêts de la nuit

bruits. lèvres touchées. un rythme (un battement) (long, variable, à douze têtes. serpent originel)

on ne le savait pas mais c’est vrai que tout a brûlé.

pas de ma faute :

moi j’ai plu, neigé

la mâchoire tirée vers la forêt

auburn.

 

vrai : on était lézardes, béances démoniaques dans la nuit farouche. vrai on lisait dans les flaques l’avenir des vautours. elle a monté tous mes vœux de mule au désespoir, elle a, elle a tigre tigre brûlant brillant serpent rouge mais quelle retenue t’a prise, Poison ? Papillon ? Elle a le nom des dons, fleur, satyre, chatte infernale, mort qui retarde, ne me suis-je pas jetée sur elle ? feulement cantique, mais attends, ne s’est-elle pas jetée sur moi ? j’ai tout laissé aux rapaces en mal d’amour, moi, j’ai rampé jusqu’à la maison reniflant saignant elle n’est pas restée la flamme sereine qui me poussait à y mourir.


d’abord j’aurais mangé ses lèvres d’abord, lesquelles, bah, j’aurais mangé, bu abreuvée à la source première des hyènes esseulées. claquement de doigts dans l’onde de ses ailes. survole-moi. j’ai damné tout le règne mammifère et geint, prière de l’orang-outan, sois ma forêt tropicale elle a dormi à côté de moi j’ai j’ai j’ai – pris des tisons entre mes mains, rien touché. la morsure, toujours celle du serpent, était au bord de mes lèvres. le venin, le venin lui est demeuré, la morsure jamais advenue, mes bras en fourrure sur ta taille immense.

plus qu’une vision neigeant dans mes rêves sous le signe du renard mort

Partager

Submit to FacebookSubmit to TwitterSubmit to LinkedIn
AirellaRed
C'est rythmé!!
0

Commentaires réservés aux utilisateurs inscrits.