Il se relève au milieux des débris de bois, sur la plage. Il a des difficultés à respirer. Son corps est meurtri, il se lève difficilement et remonte pas à pas sur le chemin de la grève. Lorsqu'il arrive péniblement sur le chemin de la lande il se redresse un peu et scrute le paysage. Il cherche son arbre. Il cherche cet arbre torturer par le vent des tempêtes. Contrairement aux autres celui là est seul. Il ne se cache pas au milieux de ses frères pour mieux résister aux assauts des vents marins. Il se tient fièrement seul sur la falaise. L'homme reprend son chemin vers son arbre. Il se traîne lentement jusqu'à son pied. Il touche le tronc noueux et tordu, il se sent rassuré. Il caresse l'écorce de son ami centenaire, et se laisse glisser doucement au pied du vieil arbre. Là assis dans la bruyère de la lande il ferme les yeux. Il écoute sa respiration sifflante pendant quelques secondes. Puis il se concentre sur le chant de la lande. Le vent fait bruisser les épine de l'arbre au dessus de sa tête. Il se laisse bercer. Dans la torpeur qui l'envahis il s'affaisse, la tête dans les bruyères. Elles lui murmure tendrement à l'oreille.
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tu es à la maison maintenant, endors toi mon enfant, retourne à la terre mon guerrier.
Ce faisant l'homme prend une dernière inspiration sifflante puis l'air lui échappe, se mêlant au vent sur la lande. Le guerrier est de retour chez lui, sa terre, son arbre, sa lande il est paisible à présent.
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