Je suis bien, là. Je ne sais pas si c’est une sensation de flottement ou d’apesanteur, mais je sens à peine mon anatomie. Je sais juste que je peux bouger, autant que je le veux, tout en restant dans un espace défini.
Je m’amuse. Je muse. Je découvre, je trouve.
Je suis balloté. Je chavire. Et hoooop ! Un petit looping, et je reviens à ma position initiale. Et un autre ! C’est super rigolo, cet endroit.
J’entends aussi des sons, de toutes sortes. Je n’en identifie aucun, mais peut-être est-ce normal. Ils sont tous atténués, comme s’ils avaient traversé des prismes magiques.
Ce sont des moments charmants, entre psychédélisme et douceur songeuse.
Je revirevolte. Sans révolte. Parfois, je vais jusqu’aux parois de cet endroit. Elles sont souples et dures à la fois. Je joue à les pousser. Ca me défoule, après ces tournoiements dans la houle.
Je m’épuise, j’ai trop puisé. Alors je m’enfonce et m’engonce dans le doux manteau d’endorphine.
Puis me réveille et veille. Toujours dans mon rêve.
Je suis rêve-veillé, dans le ventre de ma mère.
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