Texte du sujet: Paradis, sujet 2 : "Paradis perdu"

Bien des personnes pensent que le Paradis existe tout bonnement une fois mort et qu'on y a accès quand on a été suffisement bon.

 

Pour ma part, j'estime que, dans la plupart des cas, le paradis est la période de l'enfance. Une période innocente, douce, gaie. Ou nos actes n'ont pas de conséquences directes, papa et maman nous servent de bouclier contre ce qui pourrait souiller cet écrin de satin. Un monde candide fait de peluches et de poupées que notre imaginaire déjà sans limite faisait prendre vie et faisait vivre des aventures aussi passionnantes qu'illogiques. Au regard d'un enfant, il était tout à fait logique qu'une poupée blonde aux mensurations inhumaines chevauche un chat géant pour aller combattre un chien qui inondait la ville d'urine.

Une époque où on se complaisait à passer des heures devant la télé à regarder des dessins animés, à manger des bonbons sans qu'on soit regardé comme la dernière des larves. Un paradis où on voit tout le monde comme étant fondamentalement bon, que personne pourrait nous faire de mal.

 

Un paradis qu'on quitte contre notre gré. Un paradis que la puberté nous force à quitter. Notre société a beau nous considérer comme des enfants à cette époque de notre vie, elle nous contraint à agir comme des adultes.

 

Fini l'époque où un rien nous amusait. Maintenant, regarder une série en grignotant ou faire n'importe quelle activité non productive, nous fait essuyer des regards au mieux amusés, au pire méprisants. Le tout agrémentés de « t'as pas autre chose à faire ? », « t'as pas mieux à faire ? », « encore devant ta série ? », « tu penses que c'est en regardant des séries que tu vas faire quelque chose de ta vie ? » et bien d'autres...

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plancton2000
ah, le temps béni des non-responsabilités!
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