Texte du sujet: Enfer, sujet 2 : "L'Enfer, c'est les autres"

Il y a bientôt quinze ans je me suis mise en couple avec celui qui est maintenant mon mari. Quand tu te mets en couple il y a toujours cette parti ou c’est rien que vous deux. En générale on attend un peu pour présenter la famille. Bon moi j’ai rencontrer mon mec via mon petit frère, et ma mère a fait du lobbying pendant des mois, avant que je craque et lui donne sa chance. Donc ma famille, il la connaissait. En revanche sa famille ne me connaissait pas. Mais sa mère avait déjà un avis bien tranché sur le fait que son petit dernier se mette en couple avant d’entamer ses études de commerces.

-«  tu vas pas rester avec cette fille, elle va te détourner de tes études, qu’elle lui a dit sa mère. »

On peu dire que ça commençait bien ! Après notre première rencontre, au cours d’un déjeuner officiel de présentation, je pense que j’ai gagné encore plus de point. Ma carrière de standardiste, et mon éducation faite par des babas cool,  néo-ruraux avait fini de l’achever. Il faut dire qu’elle a dédier sa vie a s’élever socialement. Fille de boulanger élevé dans la campagne de Poitiers, elle a épouser un directeur de banque, avec qui elle a eu trois garçons qu’elle élevé pendant que son mari travaillait. Je ne dénigre en rien sa vie même si parfois je me demande si elle est heureuse. Mais je ne comprends pas son besoin de se faire valoir par n’importe quel moyen. Elle est toujours en compétition avec tout le monde. Et met tout le monde en compétition malgré eux. Dernière arrivante, j’étais donc en compétition avec mes deux belles-sœurs, l’une travaillant a un bon poste dans la communication et l’autre chercheuse. Le truc c’est que moi la compétition ça à jamais été mon truc. Demandez à mes parents, le calvaire des compétitions de natation pour lesquels je gagnais la médaille de la bonne copine. Du coup, je lui ai dit que si elle voulait, elle pouvait dire à ces amies que j’étais chercheuse en communications, une définition classe de standardiste en somme. Je crois que c’est la que la guerre a du commencer. Je n’étais pas assez bien pour son fils et elle la pour me la rappeler quoiqu’il arrive.

Vous voyez dans les dessin animé le petit démon sur votre épaule ? et bien c’est elle.

Parmi, les anecdotes marquantes je peux vous raconter l’annonce de ma première grossesse. Nous avions invité nos parents et ma grand-mère au restaurant, pour l’occasion.  Au bon moment, nous annonçons la grande nouvelle à la tablée, tout le monde nous félicite malgré le coup de vieux pour mes parents, ma grand-mère y va de sa larmichette, mon beau-père se réjouit d’avoir un second petit enfant. Tout le monde se réjouit sauf une ! Lucifer, qui au lieu de nous féliciter, s’empresse de me faire la liste non exhaustive des maladies et déformations potentielles de notre futur enfant. Ma mère s’en souvient encore 9 ans après et reste choqué.

Ma belle famille est un peu old school, il faut mettre au monde un héritier mâle pour perpétué le nom. Autant vous dire que le fait que nous ayons eu une fille a pas aider a gagner des points. Le tableau de point à pris cher quand nous avons eu une seconde fille. Etrangement, mon neveu a toujours la priorité. Aussi nous nous sommes retrouvé souvent en rade de garde d’urgence. Surtout qu’à l’époque mes parents travaillaient tous les deux. Combien de fois nous avons entendu, je peux pas j’ai poterie comme excuse alors que nous avions besoin d’aide. Je ne les compte plus. A tel point que nous avons fini par ne plus compter sur mes beaux-parents en cas de galère, d’autant que nous avons pris de la distance en allant vivre en province.  

Et puis, Il y a eu les vacances dans la maison dans le sud. Nous avions fait neuf cent bornes en voiture avec deux enfants et notre chienne. A peine arriver elle était sur les nerfs. Elle organisait son anniversaire avec la famille et des amis. Pas de » bonjour, ça été la route », mais des consignes nous rappelant que c’était son jour et qu’il ne  fallait pas le  lui gâcher. Le truc c’est que le même jour, une des invité fêtait ses 18 ans. Mais pas question de partager ! Après ce week-end complètement dingue pour moi qui ai été élevé dans la notion de partage et qui a beaucoup de mal a être égoïste, Madame est partie passer 2 jours dans l’appartement de son fils ainé a quelques kilomètres de là. Y’a que moi que ça choque que la maitresse de maison qui t’a inviter se barre, pour je cite «  se reposer » ? Personnellement, je prends ça pour un vous me faites chier je me casse.

 

Je pourrais vous en raconter tout un tas, mais je vais vous en raconter seulement une autre, car pour une fois ça m’a fait bien marrer. En juillet dernier j’ai dit oui on a trois enfants il serait peut-être temps qu’on officialise à mon mâle. On a fait ça en famille, avec quelques amis. Déjà la nouvelle, on a pas senti la joie immense de la belle-mère. Après le dress-code ça l’a achevé. Kilt ou tenue années 40, 50 pour les hommes et robes années 40, 50 pour les femmes. Au téléphone avec ma futur moitié je l’ai clairement entendu lui dire : «  tu va pas te marié en jupe ! » résultat mon Belzébuth personnel, a décidé de en pas joué le jeu, pensant que les plus âgé ne le ferait pas non plus. Problème tout le monde à joué le jeu. Lucifer s’est retrouvé seule à protester en tenue de tous les jours. Mais si il n’y avait que ça. La pauvre en a payé le prix. Une cousine de mon coté de la famille la prise pour la serveuse du traiteur. Et un ami qui ne la connaissait pas lui a fait un sort sans le vouloir. Pour vous dresser le décor, nos enfants on des prénom improbables, et les deux derniers on des prénoms avec des orthographes compliqué. Alors qu’elle se faisait la réflexion a haute voix de savoir comment écrire le prénom de mon fils, mon ami lui a dit de demander a quelqu’un de la famille proche ! j’en ris encore !! finalement c’est moi qui suis démoniaque ! Puis elle de rajouter qu’elle sais tout juste écrire le prénom de ma seconde fille, et mon ami de répondre  que ma fille aussi (elle avait tout juste 7 ans). Si vous saviez comme j’aurais aimer que la scène soit filmer. Douze ans de petites piques et de réflexions, douze a me sentir inférieur, a batailler pour que mes enfants soient traiter de la même manière que leur cousins. Alors j’ai le droit, je pense de jubiler un peu quand ça se retourne contre elle.  Cela fait-il de moi un démon ?

En écrivant ces lignes je prends conscience je crois, que finalement, nous sommes le diable l’une de l’autre.

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A-Nacht
"chercheuse en communications" pur génie ! J'ai parfois eu l'impression que tu parlais de mon arrière grand mère. D'après mes souvenirs, c'était son double astral.
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PamelaChougne
Oh purée ! J'ai toujours su que l'enfer c'était les belles-mères, tu le démontres magistralement !
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AirellaRed
J'ai très bien visualisé! J'adore la tonalité de la narration, ironique dès le début. Joyeuse, au fond.
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