Elle s’oriente dans un souffle, sans y penser. Effleure une main, continue sa route, et le message est transmis.

Ses parents ont choisi les oiseaux lors de sa création, des gênes de messagers dans un cœur de colibri qui vole plus qu’il ne bat, en attendant que les idées sans mots parviennent jusqu’à lui à travers le réseau d’autres congénères à elle.

La rencontre est surfaite, mais certes pas faite encore : ils attendent, elle l’oiseau et lui le serpent, dans un monde où la science et la technologie se sont inversées pour aller au contact, à l’intime, en mélangeant le soi et l’autre dès la conception de l’enfant qui devient son totem. Elle ne sait pas où il est, mais leurs messages réciproques vibrent dans la peau des Oiseaux qui savent à qui ils doivent livrer, le chemin suivi par la nuée à travers l’individu qui déjà caresse une nuque du bout des doigts. À travers eux l’information et le désir se propagent, les Oiseaux n’ont pas besoin de vie privée.

Chacun d’eux se nourri à son tour de l’amour exprimé par elle, se langui de sa réponse à lui, tout comme chacun d’eux soupire et touche sa nuque en un mouvement inconscient avant de laisser sa main retomber pour attraper au vol de nouvelles sensations, de nouvelles idées, d’autres cris du cœur.

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