Embrasement.
Le ciel s’embrase. Rouges et bleus s’embrassent, se brassent, puis le bleu s’abrase, s’écrase, pour laisser place aux feux des cieux. En quelques minutes, les couleurs se mêlent, mues par l’essieu venteux.
Tourne la tête, tourne le souffle du vent, tourne la chape céleste. Tournoient les couleurs, douce épopée qui toujours fait rêver.
Inspiration intellectuelle, inspiration corporelle, on respire cet air tiède et les mirettes se mettent en goguette pour diffuser une mélodie jusqu’au cœur. Tout est inspiration. Le créatif se mêle au gonflement des poumons et finit par faire tournoyer la tête comme cette brise fait tournicoter le ciel.
Cette palette guide l’imaginaire jusqu’aux récits, aux peintures, aux danses et chants. On veut reproduire cette éruption de rouge sur le lac bleu de la voûte qui nous surplombe. On la veut dans nos cœurs, sous nos doigts, dans nos têtes, dans nos oreilles, dans nos pieds et sur nos murs.
Chaleur des rouges et fraicheur des bleus. Jamais ne virent au violet, couleur méditative médicative. C’en est plus fascinant encore. Comme des traînées laissées par un peintre joyeux, ou par un enfant assez jeune pour être encore affranchi des règles de l’art.
Des heures passées à mirer ces cieux. Juste sous mes yeux. Comme une éruption sur un lac, les nuées de bleus et de rouges m’envoient au ciel.
Commentaires réservés aux utilisateurs inscrits.